L’Huisne sarthoise : Un tissu économique diversifié et toujours dynamique
"L’industrie et l’entrepreneuriat sont dans notre ADN !" affirme Didier Reveau, président de la communauté de communes de l’Huisne Sarthoise, maire de La Ferté-Bernard et ancien chef d’entreprise. "En exploitant nos rivières, en accueillant le train, puis l’autoroute, les acteurs économiques et politiques locaux ont toujours œuvré en faveur du développement économique."
Depuis longtemps, le bassin fertois récolte les fruits d'une politique mise en place pour attirer des entreprises innovantes sur des sites respectueux de l’environnement. La zone d’activités des Ajeux, le long de l’axe La Ferté-Bernard/Le Mans, puis le parc d’activités du Coutier à la sortie de l’autoroute A11, sont emblématiques de ce travail, qui permet aujourd'hui à la communauté de communes d’être labellisée Territoire d’industrie et de bénéficier ainsi du soutien de l’État.
Trois plateformes logistiques
"Aujourd’hui, aux Ajeux, il ne reste plus qu’une parcelle libre sur laquelle nous allons construire un bâtiment relais, poursuit Didier Reveau. De même, Le Coutier devrait accueillir trois bâtiments dédiés à la logistique sur une quarantaine d’hectares. Les permis de construire ont été déposés. Ces projets sont portés par deux sociétés d’investisseurs, qui resteront propriétaires des sites, maîtrisant ainsi leur évolution", ajoute le président de la Communauté de communes.
Au total, la communauté de communes compte pas moins d’une vingtaine de zones d’activités, qui sont, sans exception, en grande partie occupées. La majorité d’entre elles est située dans le bassin de vie de La Ferté-Bernard, entre La Chapelle-du-Bois, Cherré-Au et Lamnay, où environ 6 000 emplois sont recensés. Sur un périmètre plus large, les communes de Tuffé-Val de la Chéronne, avec la Manufacture de l’Éphémère Decotec et Alroc, Sceaux-sur-Huisne avec Bahier, Montmirail avec Altair, ainsi que Le Luart et Boëssé-le-Sec ont conservé des entreprises historiques qui demeurent pourvoyeuses de nombreux emplois. "Notre communauté de communes accueille aussi des pépites comme Souriau, depuis 1962, devenue Eaton et Serac, leader mondial des machines de remplissage et de bouchage de liquides, ainsi que plusieurs sociétés exportatrices. Le premier atout de notre tissu industriel est sa diversité, qui permet d’attirer des ménages travaillant dans des secteurs d’activités différents, souligne Didier Reveau. Nous bénéficions aussi d’une belle dynamique commerciale autour des grands axes et dans de nombreux bourgs."
Le président de la Communauté de communes (CDC) et conseiller régional insiste sur les liens de confiance entretenus entre la CDC et les acteurs économiques. "Ils sont nos meilleurs ambassadeurs, et c’est pourquoi nous sommes toujours à leur écoute et les accompagnons dès que nous le pouvons dans leurs projets."
Garantir l’accès aux soins
Le principal enjeu des élus de l’Huisne sarthoise est de préserver l’attractivité du territoire en proposant des services offrant à tous les habitants une qualité de vie optimale.
"Notre première préoccupation est de garantir à chacun un accès aux soins. Nous travaillons en ce sens avec une Communauté professionnelle territoriale de santé (CPTS) dynamique, qui met tout en œuvre pour encourager la venue de praticiens, affirme Didier Reveau. En parallèle, nous investissons dans les services et équipements, comme le centre aquatique qui ouvrira à La Ferté-Bernard au printemps 2025, et nous agissons pour la préservation de notre patrimoine. Rappelons que La Ferté-Bernard est la ville centre du Pays d’art et d’histoire du Perche sarthois."
De l’Huisne Sarthoise à Perchemeraude
Désireux de valoriser davantage leur territoire, les élus de l’Huisne sarthoise ont proposé de renommer la communauté de communes du nom de Perchemeraude.
"Le Perche a une image très positive que nous voulons optimiser et la couleur émeraude symbolise le vert de nos campagnes et de nos rivières. En changeant de nom, nous voulons moderniser et dynamiser notre image, notamment au profit de l’activité économique", conclut Didier Reveau.
Emmanuel Chevreul
BVI est une entreprise de plasturgie installée à La Ferté-Bernard, sur la zone d’activités des Ajeux, depuis 2012. À l’origine, elle travaillait exclusivement pour un fabricant français de brosses à dents qu’elle a contribué à relancer.
"Depuis, nous nous sommes attachés à diversifier notre clientèle. Aujourd’hui, nous travaillons principalement pour l’industrie, le bâtiment et le secteur paramédical. Nous avons également développé, depuis moins de cinq ans, un partenariat important avec le groupe Décathlon qui nous a qualifiés "centre de tests et prototypes", explique Yannick Bouglé, l’un des trois fondateurs de BVI (avec son frère Xavier et Olivier Voisin). Avec une douzaine de salariés, nous fabriquons principalement des pièces de petites et moyennes tailles en petites séries, mais nous sommes en capacité de nous adapter à la demande."
Dès leur installation, les dirigeants de BVI ont noué des relations solides avec la Communauté de communes, qui les a accompagnés dans leurs démarches, ainsi qu’avec les entrepreneurs de l’Huisne sarthoise. "Nous participons aux activités du club d’entreprises, qui est très dynamique et nous a permis de développer des synergies à l’échelle du bassin d’emplois. Cette proximité avec le tissu économique de La Ferté-Bernard et des environs est un atout que nous avons pu faire valoir auprès de Décathlon, pour démontrer notre capacité à répondre rapidement à leurs besoins en nous appuyant sur les savoir-faire locaux", affirme Yannick Bouglé, soulignant que, lors de la crise sanitaire du Covid, les entreprises du secteur, dont BVI, ont été capables de concevoir et de produire, en trois jours, une visière qui a rapidement été adoptée par de nombreuses sociétés.
Doubler la surface de production
Récemment, BVI a été rachetée par le groupe RMT, spécialisé dans le soufflage et l’injection plastique et dirigé par Olivier Maliska et Hervé Runarvot. Là encore, la Communauté de communes et son président, Didier Reveau, ont joué un rôle essentiel dans cette transaction en mettant en relation les vendeurs et les repreneurs.
Cette reprise marque une nouvelle étape pour l’entreprise fertoise, dont la surface de production va être multipliée par deux dès 2025. "Cette extension de 1 000 m2 du bâtiment va nous permettre d’installer une grosse presse à injection, ainsi qu’un centre d’usinage plastique", précise Olivier Maliska, qui prévoit le recrutement de trois à quatre salariés. "Nous sommes aussi à la recherche d’un terrain, car nous envisageons de construire une nouvelle unité du groupe à La Ferté-Bernard, afin de poursuivre notre croissance et notre diversification", ajoute le nouveau dirigeant de BVI, insistant sur la souplesse, l’agilité et la réactivité de l’entreprise.