Atelier Doisneau, à Beaucouzé : fleurs, vins & déco
Il flotte comme un parfum de rose, de jasmin, une atmosphère sereine qui sent bon le frais, le végétal lorsque l’on pousse la porte de l’Atelier Doisneau. Ici, tout est coloré, verdoyant, chaque recoin de la boutique de 90 m2 située en plein centre-bourg de Beaucouzé foisonne de compositions florales, de plantes grasses et plantes vertes, d’objets de décoration, un rayon « naissance » pour des cadeaux maternité. Un choix de vins issus de producteurs locaux, bières, jus de fruits, confitures, rillettes complète l’offre. « L’essence même de notre commerce est basé sur le concept de fleurs-vins-déco », précise Clément Doisneau. « L’idée est venue du fait que quand on est invité chez des amis, on aime offrir un cadeau qui peut osciller entre des fleurs, du vin ou bien des objets de décoration », ajoute Laëtitia Doisneau. « Nous avons souhaité élargir notre offre commerciale d’artisan fleuriste au-delà de la vente de plantes pour proposer ces prestations complémentaires ».
Ouverture pendant la Covid-19
Depuis 2017 déjà, Laëtitia et Clément Doisneau cherchaient un emplacement à Beaucouzé pour installer leur commerce. « Nous avons ouvert notre atelier en octobre 2020 dans ce local tout neuf, pour le refermer quelques jours plus tard, crise sanitaire oblige. Heureusement que notre offre était axée aussi sur les vins et confitures, ces produits classés essentiels qui nous ont permis de rester ouverts en période de confinement », sourit Laëtitia Doisneau, optimiste.
Des apprentis en alternance
Laëtitia Doisneau possède la double casquette de commerciale et de fleuriste, avec deux diplômes à la clé. « J’ai d’abord suivi une formation en commerce, car la priorité est de savoir accueillir le client, quelle que soit la circonstance de sa venue (naissance, mariage, fête, mais aussi deuil). Le relationnel est indispensable et il contribue à fidéliser notre clientèle ». C’est le message que Laëtitia et Clément Doisneau veulent faire passer à leurs apprentis en alternance. « Actuellement, nous accueillons 3 alternantes : une en CAP fleuriste et deux en vente et communication qui ont a souhaité compléter leurs compétences en art floral et végétal. » La créativité n’est pas en reste car Laëtitia aime détourner les produits de base pour les présenter autrement et en pièces uniques. « Nos créativités suivent les saisons et les tendances inspirées par le Salon « Maison et Objet » à Paris. Impossible alors de passer à côté du vert kaki, des couleurs nature, du zinc... ».
Secteur en souffrance ?
« Nous constatons que le commerce de fleuriste revient en force avec un besoin de végétal dans notre vie quotidienne. Cependant, ce métier peine à recruter car c’est un métier de « week-end » ouvert aussi les samedis, dimanches, jours fériés », analyse Clément Doisneau. « La fête des mères est incontestablement la période la plus importante pour nous. En tant qu’artisans fleuristes, nous privilégions la qualité de nos produits que nous sélectionnons auprès de fournisseurs locaux pour les fleurs coupées car le bassin angevin est terre de végétal et auprès de plusieurs producteurs de la région pour la gamme de vins et épicerie proposés ».
80 % des clients de l’Atelier Doisneau sont des particuliers. Les 20 % restants sont des demandes de professionnels sous forme d’abonnement pour fleurir leurs accueils, mais aussi pour des événementiels, des séminaires, des galas. « Dans une boutique comme la nôtre, il est important de savoir se diversifier. Nous constatons que le marché de la fleur séchée a le vent en poupe ».
Entre autres prestations complémentaires, l’Atelier Doisneau organise des cours d’art floral. « Pendant deux heures, et dans une ambiance conviviale, chacun crée tout en se faisant plaisir et repart avec sa composition florale : couronne de Noël, bouquet printanier… ».
L’Atelier Doisneau a été invité par la CCI 49 en avril dernier à exposer sur le stand des « Jeunes pousses » à la Foire Expo d’Angers. « Une belle vitrine pour notre atelier et un tremplin pour nous faire connaître en territoire ».
Anjou Eco n°74 - Février 2024