Saisir l’opportunité du fonds de transformation des buralistes !
Les plus anciens Yvréens ont toujours connu La Chaumière, rue de Parence, mais l’établissement repris par Sabrina et Jacques Heurtebise en 1993 a bien évolué. Alors que c’était un bar, restaurant et pension, ce commerce de proximité au cœur du bourg d’Yvré-l’Évêque est aujourd’hui un bar, tabac, PMU, FDJ et aussi, cave à vin et point relais pour diverses prestataires. Et à la grande satisfaction des clients, il vient de faire peau neuve. Tout a été refait du sol au plafond. "L’espace a complétement été revu et l’accès aux différents services n’est plus le même, explique Jacques Heurtebise. La partie commerce et services se trouve en entrant et est beaucoup plus accueillante. La partie bar et terrasse est plus claire. C’était un peu vieux et il faut maintenant être attractif. C’est un tout, le client entre pour le tabac et en profite pour prendre un café et faire un jeu. Les colis permettent de faire rentrer les gens et de les informer sur les différents services."
Fermé en février, le bar a rouvert le 1er mars dans sa nouvelle configuration. Mais le dossier était lui en gestation depuis quelques mois déjà car les propriétaires ont fait appel à la CCI afin de bénéficier du fonds de transformation des buralistes. En effet, conscient de l’importance de maintenir ces commerces de proximité qui pour se diversifier offrent de plus en plus de services utiles au public, l’État via l’administration des douanes a créé ce fonds afin d’aider les buralistes à rendre leurs points de vente plus performants et attractifs. En Sarthe, la Chambre professionnelle des buralistes et la CCI ont un partenariat depuis 2019 pour l’accompagnement des buralistes afin de bénéficier de ce fonds. Ce dernier permet de prendre en charge jusqu’à trois jours d’audit sur les transformations ou adaptations à faire, soit un montant maximum de 1 950 euros. Si le commerçant ne réalise pas son projet de travaux, il devra prendre en charge 50 % du montant de l’audit. Mais si l’audit conduit à des investissements, ceux-ci peuvent être subventionnés jusqu’à 30 % du montant des travaux avec un plafond de 33 000 euros par point de vente.
"Le dossier aurait été compliqué à monter seuls"
"Nous avons vu l’information dans Losange, la revue des buralistes, et des collègues nous en avaient parlé, précise Jacques Heurtebise. Nous avons eu un rendez-vous avec Vanessa de Héras, conseillère à la CCI, qui a réalisé l’audit et nous a aidés à monter le dossier. La réponse des douanes a été assez rapide, mais le dossier aurait été compliqué à monter seuls. Le délai de règlement de cette aide est un peu long, il faut avoir la trésorerie, mais c’est vraiment positif. Cela permet de nous développer et d’avoir un établissement aux normes. Il sera donc plus facile à vendre le moment venu car le repreneur pourra travailler immédiatement."
Ce fonds a déjà permis de réaliser une cinquantaine d'audits en Sarthe et le partenariat est prolongé pour 2024. Mais il convient de ne plus tarder pour demander cet audit qui constitue une véritable opportunité pour les buralistes, y compris ceux dont la vente de tabac n’est pas la principale activité.
Pierre-Jacques Provost