S’informer sur le bilan carbone

Les activités humaines - industrie, agriculture, logement, mobilité - entrainent une surdose de C02 dans l’atmosphère, augmentant l’effet de serre. L'impact est majeur, induisant des hausses de température et des événements climatiques extrêmes. Face à cette urgence, informez-vous et agissez pour un avenir durable !

Pourquoi améliorer son bilan carbone est-il important ?

Par analogie avec les serres en agriculture, l’effet de serre planétaire est le phénomène naturel qui permet à la planète d’avoir une température tempérée moyenne de 15 °C contre -18 °C s’il n’existait pas. Les gaz à effet de serre sont donc nécessaires pour capter les rayonnements solaires qui sont restitués sous forme de chaleur. Mais la production de certains gaz par l’Homme est en train d’accentuer cet effet, au point de le rendre dangereux. Il nous faut donc maintenir et limiter cette hausse, c’est ce que tentent de faire les entreprises et les nations du monde entier.

Les concentrations de CO2 dans l'atmosphère 

L'augmentation de CO2 dans l'atmosphère apparait à partir depuis 1970, le lien entre l’activité humaine n'est donc plus à prouver.       
Le Co2 - On ne parle que de lui à travers son fort pouvoir d’effet de serre, mais le CO2 ne compte que pour une part infime de l’atmosphère terrestre. Celle-ci se compose à 78,09 % d’azote, 20,95 % d’oxygène, 0,93 % d’argon, 0,04 % de CO2. Suivent des traces d’autres gaz : néon, hélium, ozone, etc.      
La vapeur d’eau contribue pour 60 % à l’effet de serre planétaire. Les émissions de ce gaz par l’humanité à travers l’industrie n’ont cependant qu’un effet limité car la durée de vie de la vapeur d’eau est courte. Le méthane et le CO2 sont bien moins puissants, mais leur durée de vie dans l’atmosphère est de plusieurs décennies. Ainsi certains GES captent plus ou moins le rayonnement solaire.

L’augmentation des températures

 

"Parmi les dix années les plus chaudes depuis 1900, sept appartiennent à la décennie 2010-2020"

 

Les rapports du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) démontrent une augmentation des températures. À partir de 1980, les pics de chaleur se font plus nombreux. Le nombre de fois où le thermomètre dépasse les 40° est en augmentation. Une augmentation qui s’accélère au fil du temps. Cette concentration peut avoir des effets sur les aléas climatiques (par exemple, canicules, montée du niveau de la mer, sécheresses). Avec pour conséquences des incendies toujours plus nombreux, des changements météorologiques (épisodes orageux plus fréquents, périodes de pluie plus longue,).

Ces aléas peuvent se traduire par :

  • des pertes de biodiversité, 
  • épuisement des ressources naturelles, 
  • dégradation des sols et des écosystèmes, 
  • des cultures perturbées, des vendanges de plus en plus précoce etc. 

Les interactions entre climat, écosystèmes et sociétés humaines sont donc essentielles à prendre en compte pour bien comprendre les risques liés au changement climatique, et définir des pistes d’adaptation.

  
Face à cela deux possibilités pour les entreprises la stratégie d’atténuation (réduire la source) et la stratégie d'adaptation.  
 

  • L’atténuation est une intervention visant à réduire les sources ou augmenter les puits de gaz à effet de serre.
  • L’adaptation est « un ajustement des systèmes naturels ou humains en réponse à des stimuli climatiques présents ou futurs ou à leurs effets, afin d’en atténuer les effets néfastes ou d’exploiter des opportunités bénéfiques »

 

L’ambition : une baisse de 60 % de ses GES d’ici 2050 et de 40 % pour 2030


 

Le contexte règlementaire

La loi élan avec la mise en place de décret tertiaire oblige tous propriétaires de bâtiment de plus de 1000 M² d'enregistrer chaque année leurs consommations d’énergie sur une plateforme nommée OPERAT. L’objectif du recensement de ces mesures est bien entendu la diminution des consommations énergétiques. 

Stratégie nationale bas carbone

Les objectifs :

En 2030
-40% de Gaz à effet de Serre
En 2050
Parvenir à la neutralité carbone

L'acte fondateur : Les accords de Paris

Lors de la dernière COP des scientifiques ont appelé à déclarer que le combat des 1,5°C est presque perdu étant donné l’écart catastrophique entre les promesses des États et leurs actions concrètes. La trajectoire sera à minima sur 3°C, voire 4°C. À ce niveau, les experts prévoient une catastrophe planétaire et économique à court terme.

L’accord de Paris sur le Climat a pour objectif de limiter le réchauffement du Climat en dessous de 2°, avec l’aspiration à engager des efforts pour stabiliser le réchauffement à 1.5 °C.

La Stratégie Nationale Bas Carbone (SNBC) est une feuille de route qui précise les orientations que la France doit suivre pour réduire ses émissions de gaz à effet de serre. Quand un État ou une entreprise souhaite « atteindre la neutralité carbone », cela ne signifie pas zéro émission de CO2.
Ce sont des plafonds d’émissions à ne pas dépasser, exprimés en moyenne annuelle par période de 5 ans en millions de tonnes de CO2 équivalent. Ils sont déclinés par secteurs d’activité et par gaz à effet de serre.

La Stratégie nationale bas-carbone ( SNBC) s’impose à tous les décideurs publics


La SNBC, si elle est engageante pour toutes les entreprises et tous les citoyens, s’adresse toutefois en priorité aux décideurs publics, qui doivent la prendre en compte (lien juridique). Ce lien de prise en compte s’applique aux échelons national, régional et intercommunal, y compris aux établissements publics, en métropole et dans les territoires ultramarins pour lesquels la stratégie s’applique : la Guadeloupe, la Guyane, la Martinique, la Réunion, Mayotte, l’île de Clipperton, Saint-Martin et Saint-Pierre-et-Miquelon.
Il doit se traduire par la déclinaison des orientations de la SNBC en mesures opérationnelles de politique publique

  • investissements, 
  • subventions, 
  • normes, 
  • instruments de marchés, 
  • instruments fiscaux, 
  • information et sensibilisation. 

En résumé, tous les instruments permettant de modifier les façons d’agir, de travailler, de consommer, de produire et d’accompagner ces évolutions.
 

décarbonation statistiques

Après une phase de hausse entre 2015 et 2017 (+0,5% par an), les émissions de gaz à effet de serre seraient de nouveau orientées à la baisse en 2018 (-4,2% entre 2017 et 2018 selon les estimations).
Toutefois cette baisse en 2018 ne permet pas de respecter le budget carbone 2015-2018 qui serait dépassé de 65 MtCO2eq (soit de +3,7%) sur l'ensemble de la période d’après les dernières estimations, soit un dépassement moyen d'environ +16 MtCO2eq par an. En effet, les émissions n’auraient décru que de -1,0% par an en moyenne entre 2015 et 2018, alors le scénario SNBC 2015 projetait une diminution des émissions de -2,2% par an en moyenne. Le rythme de baisse doit changer d’échelle pour dépasser 3,0% par an en Moyenne d’ici 2025 pour respecter la trajectoire du projet de SNBC révisée.
 

En France il faudrait ralentir les activités de transport, premier secteur émetteur de GES 30%.

Commencer à agir en faisant votre bilan carbone !

Bilan carbone en entreprise : un outil stratégique puissant