Export vertueux : comment réduire son empreinte carbone ?
Pour les entreprises françaises, exporter de façon responsable devient une préoccupation croissante dans un contexte où les consommateurs et les régulateurs exigent des pratiques commerciales durables et éthiques. Comment réduire son empreinte carbone ? La considération d’un export vertueux est plus complexe qu’il n’y parait et les réflexions et les suggestions contre-intuitives, nombreuses. Cette notion d’ordre de grandeur entre la réalité et ce que l’on imagine est l’un des points les plus difficiles à appréhender pour une entreprise désireuse de diminuer son empreinte carbone. Parfois, en raison d’un certain dogmatisme, des actions contre-productives sont entreprises alors que l’on est persuadé d’aller dans le bon sens. D’où la nécessité d’établir un bilan carbone.
Export vertueux, de quoi parle-t-on et comment réduire son empreinte carbone ?
Le cabinet O2m (Saint-Léger-de-Linières) accompagne ses clients dans la réalisation de bilans carbone, de démarches RSE, de projets innovants et de communication responsable.
« Il y a différentes formes d’exportation responsable. Quelle que soit l’option, cela suppose, pour réaliser un bilan carbone optimal, de considérer, en amont, l’ensemble de la chaîne de valeurs et des parties prenantes. Quelle que soit la décision prise, les investissements suivront à l’aune de la stratégie choisie ». - Julien Cassegrain, dirigeant associé du Groupe O2m
Le bilan carbone, l’étape incontournable pour savoir comment réduire son empreinte carbone
Comprendre comment réduire son empreinte carbone et faire des choix éclairés suppose de passer par une étape incontournable. « Le bilan carbone est LE point de départ préalable à toute démarche. Exporter de façon responsable ne coûte pas nécessairement plus cher. Cela dépend des solutions. Il faut trouver un compromis. Ce serait une erreur de vouloir décarboner à tout-va et à tout prix ».
Envisager de réduire son empreinte carbone, ce peut être aussi de faire le choix d’une production locale et de privilégier les circuits courts.
Comment réduire son empreinte carbone : les problématiques récurrentes
Pour identifier des leviers d’actions et savoir comment réduire son empreinte carbone, bien d’autres facteurs et problématiques entrent en compte. Le choix du mode de transport est essentiel : l’avion est plus rapide, tandis que le bateau est plus lent. Un mix entre plusieurs modes de transport peut permettre de trouver un équilibre en matière d’émissions carbone.
Autre problématique, le poids des produits. Julien Cassegrain illustre son propos avec un exemple fort parlant : que représentent les émissions de GES dans un emballage de tranches de jambon ? Entre 8 à 9 %. Le reste vient du… cochon. « Il est indispensable d’identifier les émissions en amont, d’analyser tout le cycle de vie pour aller au bon endroit ; d’où la nécessité de ne pas s’éparpiller et de cesser de croire que toutes les émissions viennent du transport ou des emballages. C’est bien plus complexe que cela ».
Les limites des exportations vertueuses peuvent inclure des contraintes d'infrastructure, la demande des clients, ainsi que les moyens et les investissements disponibles. Exemple : une entreprise n’envisage pas de délocaliser sa production à l’étranger. Sur quels leviers peut-elle agir ? Sur les matières premières avec les problématiques inhérentes (achats, approvisionnement, ingrédients du produit).
Accélérateur DINAMIC + RSE Climat, Pack RSE, les solutions CCI
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Comment réduire son empreinte carbone ? Entre autres outils d’accompagnement, la CCI propose aux entreprises souhaitant réduire leur empreinte carbone le programme « Accélérateur DINAMIC+ RSE Climat ». Cet accélérateur aide les entreprises à intégrer les enjeux climat ainsi qu’une démarche RSE au cœur de la stratégie : empreinte environnementale, achats et mode de production durable, maîtrise des coûts énergie et matières, gouvernance, impact social et sociétal, transition vers un modèle plus viable... Grâce à un diagnostic complet, l’entreprise est accompagnée au cours des différentes étapes de sa transition écologique.
En savoir plus sur le programme accélérateur Dinamic+ RSE Climat
Quant au Pack RSE, il permet de formaliser, structurer, valoriser la stratégie RSE de l’entreprise et d’établir in fine un état des lieux et un plan d’actions personnalisé visant à valoriser l’engagement et à renforcer la compétitivité. Notre objectif ? Accompagner au mieux les entreprises dans une démarche plus vertueuse et responsable.
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Comment réduire son empreinte carbone : faire appel à des partenaires locaux à l’étranger
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Créé en 2008, Elodys International est un bureau d’étude technique expert du nettoyage des process industriels agroalimentaires, et développe des technologies innovantes visant à réduire leurs coûts et leur empreinte environnementale. Entrepreneur depuis plus de 30 ans dans les questions liées à l'eau, à l’énergie et à la décarbonation des sites industriels, Olivier Barrault, fondateur, est un chef d’entreprise et un homme engagé, membre du mouvement des Dirigeants Responsables. Si l’on demande à Olivier Barrault comment réduire son empreinte carbone, il explique que son entreprise Elodys a établi son bilan carbone à plusieurs reprises, ce qui lui a permis de dresser un état des lieux des différents impacts générés par son activité. « Plutôt que nos matériels et nos équipes parcourent la planète au prix d'une empreinte forte, nous avons privilégié un autre modèle : trouver à l’étranger des partenaires locaux qui développent commercialement et techniquement nos solutions moyennant royalties ».
Dès lors qu’il est question d’exportation durable, nous pensons à « moindre pollution, préservation de l’environnement… », mais rarement aux questions d’ordre social et sociétal qui sont pourtant l’un des socles de la RSE. Pour Olivier Barrault, il n’est pas envisageable de faire l’économie d’une réflexion sociétale. « Projetons-nous à dix, vingt ans : en Afrique, la population aura explosé. L’industrie agro-alimentaire africaine devra être en capacité de répondre à une forte demande et investir, à la fois dans des solutions technologiques sobres et performantes. Pour les multinationales, cela ne posera aucun problème de financement, contrairement aux entreprises industrielles locales pour lesquelles le financement est très cher et rare ».
Et c’est là qu’intervient le projet ambitieux d’Olivier Barrault, basé sur ce modèle de transfert de technologie et de savoir-faire développé dans d’autres pays occidentaux. L’idée serait ainsi de soutenir l'industrie locale via des PME africaines spécialisées dans l’ingénierie des process. Comment ? Probablement en s’appuyant sur des ONG qui pourront sourcer sur place les futurs partenaires.
Des actions concrètes dans la chaîne d’approvisionnement
Depuis 1885, Giffard fabrique et commercialise des liqueurs et des sirops. L’entreprise a fait le choix assumé de produire exclusivement en Anjou. Plusieurs raisons motivent son choix :
- Maîtriser la chaîne de production
- Assurer la transmission de son savoir-faire
- Et contrôler l’utilisation de l’eau
L'un des principaux enjeux actuels est de trouver des solutions pour savoir comment réduire son empreinte carbone. Aujourd’hui, la part des exportations représente 70 % du chiffre d’affaires (1). Pour Giffard, la question de l’export responsable est tout sauf un point de détail. Elle passe par une mesure de son empreinte carbone qui installe la réflexion dans un contexte plus large. Deux bilans carbone (2019 et 2022) ont déjà permis de mesurer l’évolution en matière d’émissions de GES, soit une diminution de 12 % par litre produit. La principale source d’émission de GES (40 %) de l’entreprise est issue des emballages, dont le verre représente 80 %.
L’emballage : entre écoproduction et économie circulaire
L’une des toutes premières actions entreprises pour réduire l’impact environnemental - il y a déjà une dizaine d’années - fut de réduire le poids du verre.
Cette initiative illustre comment réduire son empreinte carbone en optimisant la logistique du transport. Résultat de cette initiative : 5 couches de palettes vs 4 auparavant et diminution des rotations grâce aux entrepôts dans lesquels sont stockées les marchandises (en Allemagne, au port du Havre pour le Moyen-Orient, à Singapour pour l’Asie).
Autre challenge plus récent que s’est lancé l’entreprise, la réduction des déchets en passant par le réemploi de ses propres bouteilles.
Le choix des partenaires
Sur la problématique de comment réduire son impact carbone, Edith Giffard l’explique avec justesse, il est un autre levier essentiel dans cette démarche vertueuse, celui du choix des partenaires. Les motivations et les valeurs de ces derniers doivent aller de pair avec celles de l’entreprise.
« Nous privilégions un sourcing et des partenariats de proximité. Nous accompagnons certains producteurs de cassis dans leur démarche éco-responsable (actions engagées avec l’Association Solenat pour la biodiversité, réalisées chez des producteurs de cassis d’Anjou avec la mise en place de haies pour favoriser la pollinisation et la rétention d’eau) ». Par ailleurs, l’entreprise procède depuis quelque temps à une analyse très fine de sa supply-chain abondée par la création d’une direction supply-chain, attestant que les objectifs de réduction font partie des engagements forts.
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Un article inspiré du magazine Anjou Eco n°77 - novembre 2024
(1) dont 50 % en Europe et 50 % hors Europe (Asie, MO, US)